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La guerre de Trente Ans , une guerre européenne (1618 – 1648)
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Ce long conflit a opposé les Habsbourg d’Espagneet du Saint-Empire germanique, soutenus par le Pape aux états allemands protestants du Saint-Empire,
auxquels étaient alliées les puissances voisines à majorité protestante : Provinces-Unieset pays scandinaves, et la
France qui, bien que catholique et luttant contre les protestants chez elle, cherche à réduire la puissance Habsbourg.
Les protagonistes :
en Allemagne un système d’alliance a été instauré entre les 2 partis religieux:
La Ligue catholique crée à l’initiative de Maximilien de Bavière, avec l’électeur de Saxe Jean-Georges
Ier, comptait sur le soutien des Habsbourg de Vienne et de Madrid dont les possessions Pays Bas espagnols, Franche Comté et Milanais étaient proches de l’Allemagne.
L’Union évangélique constituée autour de l’électeur palatin Frédéric V, avec
l’électeur de Brandebourg George Guillaume Ier entraîné par son beau-frère le roi de Suède Gustave II Adolphe, avec le
soutien de la France, des Provinces-Unies et la sympathie des états protestants de l’Europe du nord.
Le déclenchement :
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L’empereur Matthias Ier, également roi de Bohême, est sans héritier : le problème de sa succession et de la
conservation du titre impérial par les Habsbourg se pose. Matthias, par le traité de Gratz, désigne son cousin germain Ferdinand de Styrie,
catholique intransigeant. Or, le roi de Bohême (titre électif en droit, mais habituellement dévolu à un Habsbourg) est un des sept
princes-électeurs : Matthias abandonne le titre de roi de Bohême en 1617 et Ferdinand de Habsbourg lui succède, avec la perspective de pouvoir
ainsi accéder à la dignité impériale. A noter que, les Tchèques ont obtenu de Rodolphe II, en 1609, des prérogatives
leur assurant une certaine autonomie et des garanties concernant la liberté religieuse. Or, Ferdinand II, catholique zélé qui a
été éduqué chez les Jésuites, veut voir revenir la Bohême dans le giron de l’Église catholique.
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"défenestration de Prague" : le 23 mai1618, les Défenseurs de la Foi rencontrent deux émissaires de
l’empereur : ils sont jetés par la fenêtre sans être sérieusement blessés. Un gouvernement provisoire est mis en place.
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La mort de l’empereur le 20 mars 1619 déclenche une double succession, celle du saint-empire et celle de la Bavière. La diète
déclare la nomination de Ferdinand comme nulle et se choisit comme chef l’électeur palatin Frédéric V marié à
Elisabeth Stuart, fille du roi d’Angleterre.
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Ferdinand se rend à Vienne et parvient à se faire élire empereur sous le titre de Ferdinand II. Il déclare la guerre à la
Bohême avec le soutien de la ligue catholique emmenée par Maximilien de Bavière.
Une guerre familiale :
Les souverains qui s’affrontent ont d'étroits liens de parenté :
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Maximilien Ier de Bavière est le cousin de Frédéric V du Palatinat (ils sont issus des Wittelsbach) ; il est
aussi l’oncle et le beau-frère de l'empereur Ferdinand II,
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Georges-Guillaume de Brandebourg est à la fois le beau-frère de Frédéric V et du roi de Suède Gustave II Adolphe
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Charles Ier d’Angleterre est le beau-frère de Frédéric V et de Louis XIII,
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Louis XIII, beau-frère de Charles Ier d'Angleterre, est également beau-frère de Ferdinand II, de
Victor-Amédée Ier de Savoie et (de deux façons) de Philippe IV d'Espagne, lui-même cousin puis gendre de l’empereur Ferdinand III.
Les évènements :
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Les protestants sont écrasés à la bataille de la Montagne Blanche. Frédéric doit prendre la fuite et perd son titre de roi et le Palatinat (1620)
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1625 - 1629 : les hostilités reprennent avec l’intervention de Christian IV de Danemark vassal de l’empereur pour le Holstein. Il est défait.
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1630 - 1635 : Gustave II de Suède qui voit les catholiques prendre la tête d’états allemands du nord, poussé par la France
envahi l’Allemagne, mais il est tué au cours d’une bataille.
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1635 - 1648 : la France entre officiellement en guerre. Turenne et Condé par leurs victoires obligent Ferdinand III (qui a succédé en
à son père en 1637) à accepter les termes de la paix de Westphalie négociée de puis 5 ans !!!
Les conséquences :
Cette guerre modifie profondément l'équilibre des forces politiques européennes :
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le Danemark perd définitivement son statut de grande puissance.
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la Suède devient maîtresse de la Baltique et assure sa suprématie en Europe du Nord
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les Pays-Bas et la Suisse gagnent leur indépendance de droit.
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la France est la grande gagnante : elle acquiert les Trois-Évêchés, la Franche-Comté (Traité de Nimègue, 1678), l’Alsace (en
1681), l’Artois et le Roussillon.
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l’Espagne entame un déclin prolongé qu’accroîtront les difficultés dynastiques.
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l'Empire est éclaté en une multitude de petits États et l’empereur ne dispose plus que d'une autorité très
réduite. Son affaiblissement ouvre la porte à l'avènement d'états modernes :
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le Brandebourg acquiert la Poméranie orientale et va devenir la future puissance prussienne
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la Saxe conserve la Lusace;
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la Haute-Autriche revient aux Habsbourg qui conservent la Bohême comme domaine héréditaire ;
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la Bavière conserve le Haut-Palatinatet la dignité électorale;
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le Bas-Palatinat est rendu à Charles Louis, fils de Frédéric V, et un 8e siège électoral est créé pour lui.