![]() |
CATHERINE de Bourbon, sacrifiée par son frère (1559 - 1604) |
![]() |
![]() |
Elle fut à plusieurs reprises nommée régente du royaume de Navarre par son frère. Sous ses gouvernements, le français devient langue officielle, et elle veille au bon fonctionnement des institutions locales.
Manquant cruellement d’argent pour soutenir ses guerres, Henri envisage de marier sa sœur. Elle représente un beau parti, car, si Henri meurt, elle deviendra reine de Navarre (la loi salique n’a pas cours en ce royaume).
On recense jusqu’à 26 prétendants qui, pour obtenir l’agrément d’Henri, procurent à ce dernier argent, armes ou combattants. Mais rien ne se concrétise, d’une part à cause de la différence de religion et d’autre part, parce que Catherine, qui a hérité du caractère de sa mère, se permet de refuser certaines propositions.
Après la victoire de Coutras, son frère lui présente le comte Charles de Bourbon-Soissons, capitaine catholique rallié à la cause d’Henri. Ils sont cousins germains, issus des Bourbons. C’est le coup de foudre ! Ils se courtisent pendant 3 ans. Henri approuve le projet d’une union entre une protestante et un catholique, mais ne se prive pourtant pas de continuer des négociations matrimoniales pour marier sa sœur avec Jacques VI d’Ecosse entre autres. Catherine refuse ce mariage.
Pendant ce temps Charles de Soissons, condamné par le roi de France, s’est arrangé pour renter en grâce. Par ses ascendants, Henri III, peut le désigner comme héritier. Henri de Navarre devient méfiant.
En 1592, Charles se rend secrètement à Pau pour retrouver Catherine. Son frère décide d’y mettre bon ordre et fait arrêter le comte, laissant filtrer la rumeur d’un mariage secret qui déshonorerait sa sœur. Catherine en tombe malade. Les deux amoureux signent alors une promesse de mariage.
Après la mort d’Henri III, Charles III, duc de Lorraine rejoint la ligue qui se constitue pour évincer Henri de Navarre du trône. Parmi les prétendants possibles il y a son fils Henri. Lorsque Henri de Navarre devient roi, le duc de Lorraine continue à s’opposer à lui et la guerre éclate dans le nord du duché. Battu, il signe le traité de Saint-Germain en Laye, en novembre 1594, qui est scellé par le mariage de Catherine avec Henri, marquis de Pont-à-Mousson, héritier du duc de Lorraine. Elle devra se convertir au catholicisme. Elle a alors 40 ans.
Catherine se rend auprès de son frère, avec la promesse de mariage, mais Henri IV reste inflexible.
Débuté en 1597, les négociations durent 2 années, Le pape refusant d’accorder la dispense de mariage due à une trop proche consanguinité des époux et exigeant la conversion de la future épouse. Bien qu’accueillie favorablement à la cour de Lorraine, les dissensions naissent dans le couple : Catherine refusant de se convertir, et son époux craignant l’excommunication par le pape. De plus, compte tenu de son âge, le couple n’aura pas d’enfant.
En décembre 1603, la dispense est accordée, cependant il est trop tard, Catherine meurt en février 1604 désespérée par tous ces évènements.