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Les destinées des filles du duc de Berry : MARIE (1375 - 1434) et BONNE (1362 - 1435) |
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C’est elle qui hérite en propre du duché d’Auvergne, possession de la 2e femme de son père et du comté de Montpensier. En 1386, à l’âge de 16 ans, elle est mariée à Louis III de Chatillon âgé de 9 ans. Il meurt en 1391. En 1393, elle épouse Philippe d’Artois, comte d’Eu et connétable de France. Ils auront une fille Bonne d’Artois. Le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, va organiser en 1413 le mariage de Bonne avec son oncle Philippe de Nevers. La dot est constituée de terres en Vermandois ce qui lui permet d’avoir des liaisons avec ses terres de Flandre. Veuve en 1397, Marie se remarie avec Jean Ier duc de Bourbon. Il participe à la bataille d’Azincourt où il est fait prisonnier et le restera jusqu’à sa mort en Angleterre. Elle assure la gestion des terres de Bourbon jusqu’à la majorité de son fils Charles. En 1424, tandis que Philippe le Bon se remarie avec sa fille Bonne d’Artois issue de son 2e mariage, elle marie Charles à Agnès sœur de Philippe le Bon. Son dernier petit-fils, Pierre de Beaujeu, héritier du Bourbonnais, épousera Anne de France, fille de Louis XI. |
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En 1377, elle épouse Amédée VII comte de Savoie dit le "comte Rouge". Elle est la nièce de Bonne de Bourbon et devient sa belle-fille. Ils auront 3 enfants. En 1391, à la mort d’Amédée VII, elle entre en conflit avec sa belle-mère pour exercer la gérance au nom de son fils Amédée VIII. Les princes Valois interviennent : Philippe II le hardi, duc de Bourgogne, Louis d’Orléans, ainsi que son frère Jean de Berry et son cousin Bernard d’Armagnac. En 1393, ils lui imposent le mariage d’Amédée VIII, âgé de 10 ans, avec Marie de Bourgogne, fille de Philippe II, âgée de 7 ans. Le but de ce mariage est de permettre à la Bourgogne d’étendre son influence jusqu’aux Alpes. |
Puis, pour avoir toute autorité sur le duché de Savoie, Philippe II va imposer à Bonne de se remarier avec son cousin germain Bernard VII d’Armagnac veuf de sa 1ère épouse. Ainsi est-elle obligée de revenir en France. Quant à Bonne de Bourbon, sa belle-mère, soupçonnée d’avoir participé à la mort de son mari, elle est priée de se retirer, permettant à Philippe II d’intervenir dans la régence de son futur gendre.
Le 2e mariage de Bonne permet aux Armagnacs une première alliance avec la famille royale. Bernard se rapproche de Louis, duc d’Orléans, qui a épousé Valentine Visconti tandis que la sœur de Bernard, Béatrice, a épousé le cousin de Valentine, Carlos.
Ils auront 7 enfants dont une fille Bonne qui va être mariée à Charles, fils de Louis d’Orléans, consolidant leurs liens avec la famille royale.
Bernard VII va devenir, après l’assassinat de Louis d‘Orléans, le chef des partisans "Armagnacs" contre les " Bourguignons".
Les deux sœurs se retrouveront par le mariage de leurs petits- enfants : Jean II de Bourbon épousera Catherine d’Armagnac.