Isabelle de France, reine d’Angleterre  (1295 - 1358)

Fille de Jeanne de Navarre et de Philippe Le Bel qui lui a fait épouser en 1308, Edouard II, roi d’Angleterre. Ce mariage, et celui de sa tante Marguerite avec Edouard Ier, scelle le traité de Montreuil-sur-mer par lequel Edouard récupère la Guyenne tandis que Philippe garde Bordeaux.

Philippe Le Bel a invité sa fille et son gendre au printemps 1314 à l’occasion de l’adoubement de ses fils. C’est pendant l’une des fêtes qu’Isabelle remarque, pendues à la ceinture des deux chevaliers d’Aulnay des bourses qu‘elle avait elle même brodées pour ses 2 belles sœurs Jeanne et Blanche de Bourgogne, respectivement épouses des futurs Philippe V Le Long et Charles IV Le Bel.

Elle les dénonce à son père qui fait surveiller ses 3 brus, découvrant ainsi leur inconduite notoire. Ce sera l’affaire de la Tour de Nesle (lire les rois maudits)

Après cette 1e intervention d’Isabelle, nous la retrouvons en Angleterre, où elle est délaissée par son mari qui lui préfère des mignons.

Elle finit par s’enfuir en France avec son amant Roger Mortimer.

Elle regroupe des forces, aidé par le propre frère du roi Edmond pour retourner en Angleterre en 1326 et renverser son mari qui sera emprisonné et mis à mort par un horrible supplice. en 1327.

Elle exerça le pouvoir avec le titre de régente jusqu’en 1330, date à laquelle Edouard III repris le gouvernement en main, vengeant son père en faisant envoyant Mortimer à l’échafaud, et relégua sa mère dans un château où elle mourut 28 ans plus tard en 1358.

Elle est surtout restée dans l’histoire de France et d’Angleterre, comme l’origine du conflit qui opposera pendant « Cent Ans » l’Angleterre à la France : en effet à la mort de ses 3 frères, rois de France, sans héritier mâle, son fils Edouard III fit valoir ses droits à la couronne de France, en tant qu’héritier mâle de par sa mère Isabelle. Les successeurs d’Edouard III se prévaudront toujours de cette filiation.