BRANDEBOURG : de la maison d’Ascanie à celle des Hohenzollern  (1157 - 1320)

Le Brandebourg est un territoire, compris entre l’Elbe et l’Oder que se disputent les allemands et les slaves. Au début du XIIe siècle, l’empereur Lothaire III en entreprend la colonisation avec ses vassaux.

 

Albert de Ballenstädt, dit Albert l’Ours (1157 - 1170)

en est le principal artisan. Il devient le chef de la dynastie Ascanienne (Ascanie nom du château Ascherleben-Ascania), berceau de sa famille. L’empereur Frédéric Barberousse lui octroie, en 1157, le titre de margrave de Brandebourg. Ses successeurs étendront leurs possessions vers l’Est créant des villes comme Berlin.

De son mariage il aura plusieurs enfants dont 2 fils : Othon Ier (1170 - 1184) qui va lui succéder et Bernard III, comte d’Anhalt qui sera fait duc de Saxe par Barberousse lorsqu’il déposera Henri XII Le Lion de ses possessions pour rébellion en 1180.

Le partage :

Othon II  (1184 - 1205) puis son demi-frère Albert II  (1205 - 1220) succèdent à leur père. Tous deux soutiennent Philippe de Souabe, fils de Frédéric Barberousse (gibelin), pour l’élection au titre de roi des Romains. Après l’assassinat de ce dernier, Albert se tourne vers les guelfes en la personne de l’empereur Othon IV qui lui apporte son aide dans sa défense du Brandebourg contre les Danois.

Jean Ier (1220 - 1266) et Othon III  (1220 - 1266) succèdent à leur père Albert II. Ils règnent ensemble jusqu’en 1259 où ils décident de partager le territoire entre eux fondant la ligne othonienne et la ligne johannique.

Othon III épouse Béatrix, fille du roi de Bohême, qui apporte en dot la haute Lusace. Leurs 4 fils Jean III, Othon V, Albert III et Othon VI vont régner conjointement de 1267 à 1303.

Jean Ier épouse Sophie de Danemark. Leurs 3 fils Jean II, Othon IV et Conrad Ier vont se succéder à la tête des domaines. Il se remarie avec Jutta de Saxe, petite fillede Bernard III. Leur fils Henri Ier succèdera à ses demi-frères. Il libère le roi de Danemark Eric V, prisonnier du comte de Schleswig, contre la promesse d'épouser sa fille Agnès sans dot !

La réunification

L’alliance d’Agnès, arrière-petite-fille d’Othon III avec Valdemar, arrière-petit-fils de Jean Ier va permettre la réunification en 1304 lorsque le frère d’Agnès meurt dans descendant.

Valdemar  (1305 - 1319) : lui-même n’ayant pas eu d’héritier, c’est son cousin Henri l’enfant qui hérite du Brandebourg.

Henri  (1319 - 1320) : il décède à son tour sans héritier.

Le Brandebourg passe à la maison de Bavière, puis à celle de Luxembourg et est enfin transmis aux Hohenzollern.

L'empereur et duc de Bavière Louis IV, oncle maternel d’Henri l'Enfant, gouverne le Brandebourg. En 1323, après trois ans d'interrègne, il transmet la succession de la Marche de Brandebourg à son fils aîné, Louis V de Bavière (Louis Ier de Brandebourg). Ce dernier abandonne le Brandebourg à ses frères Louis VI et Othon V en échange de la mainmise seul sur la Haute-Bavière.

Louis VI le Romain  (1351 - 1365) :

En 1356, l’empereur Charles IV par la « Bulle d’Or » règle de façon définitive l’élection du roi des romains par les princes électeurs. En tant que margrave de Brandebourg Louis devient prince-électeur

Othon V le Paresseux  (1351 - 1379) :

En 1366, il épouse en 2e noce Catherine de Luxembourg, fille de l’empereur Charles IV. Lui et son frère n’ayant pas d’héritier, promettent de céder le Brandebourg à l’empereur. En 1371, son beau-père envahit le Brandebourg, négligé par Othon, Deux ans plus tard, Othon consent, à céder la marche de Brandebourg, moyennant la somme de 500 000 florins d'or.

Le Brandebourg revient à Venceslas, fils de Charles VI. Sans héritier, toutes ses possessions passent à son frère Sigismond Ier en 1378. En 1388, il transmet le titre à son cousin Jobst de Moravie, puis règne à nouveau de la mort de Jobst en 1411 jusqu’en 1415 quand il transmet le Brandebourg à Frédéric de Hohenzollern, burgrave de Nuremberg, marquant ainsi le début de l'ascension des Hohenzollern.