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La FLANDRE finit par tomber dans le giron des ducs de Bourgogne puis des Habsbourg (1280 - 1384) |
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Il promet, en 1294, la main de sa fille Philippine au prince de Galles. Lorsque Philippe le Bel le sut, il appela Gui à la cour de France. Il s’y rendit avec ses 2 fils, sans méfiance. Le roi les fit emprisonner tous les trois et ne les libéra qu’après que Philippine lui fut livrée comme otage. Puis il fut encore pris à parti dans le conflit franco-anglais, où il choisit (toujours à cause du commerce lainier) le parti anglais. Mais il fut vaincu : Le roi le fit enfermer à Compiègne et décréta l’annexion de la Flandre au domaine royal.
Alors commença la dictature de Jacques de Châtillon. Les nobles et le peuple s’unirent pour se libérer de son joug dans la nuit du 18 mai 1302. "Les matines brugeoises" furent sanglantes. Philippe Le Bel mena la répression mais son armée fut vaincue à Courtrai. "Bataille des éperons d’or"
Philippe le Bel ne s'avoua pas vaincu. Il entretint savamment le vieux conflit opposant les Flamands et les Brabançons à la maison d'Avesnes, souveraine de Hollande, Zélande, Frise et Hainaut. Puis il essaya de reprendre la Flandre Gallicante que les vainqueurs de la bataille de Courtrai s'étaient empressés d'occuper. Il se heurta, le 18 août 1304, à une puissante armée. Nul ne triompha franchement. Le Capétien profita de ce demi-succès pour imposer au comte, l'humiliant traité d'Athis-sur-Orge. Mais Robert reprit bientôt la lutte et finit par obtenir la reconnaissance de l’autonomie du comté de Flandre, au prix notamment de la cession de la Flandre Gallicante.
Le vieux comte meurt à Ypres en 1322, à l’âge de 82 ans. Son fils Louis de Nevers, un des adversaires les plus acharné de Philippe Le bel, étant mort avant lui, ce sera sonpetit-fils Louis de Nevers qui lui succède.
Il a 18 ans, et est entouré de conseillers français. Son père lui avait fait épouser Marguerite de France, la fille de Philippe V. Dès ses premières décisions, il s’affirma fidèle et scrupuleux vassal du Capétien. Il doit faire face aux prétentions de sa tante Mathilde sur le comté.
Le comté subit les effets de la guerre de Cent Ans. Partisan du roi de France, il vit le roi d’Angleterre mettre l’embargo sur la laine et attirer les tisserands flamands en Angleterre. Face à la misère qui s’installe un négociant Jean d’Artevelde prit la tête d’une révolte et établit une union économique avec le Brabant, le Hainaut, la Hollande. Louis s’enfuit à Paris. Il trouvera la mort à la bataille de Crécy.
Il revient dans le comté. Le conseil des villes lui demande d’épouser la fille d’Edouard III, Isabelle pour légaliser les accords commerciaux. Il accepte de signer le traité de Dunkerque qui prévoit son mariage, puis réussit à s’enfuir et gagner la France, puis le Brabant où il s’empresse d’épouser la 2e fille du duc de Brabant, Marguerite dont le père vient de passer du coté français. Par la suite il restera neutre.
Lorsque Jean III de Brabant, son beau-père meurt en désignant sa fille aînée Jeanne son héritière (il n’a que des filles), Louis réclame le partage du duché au prétexte que la dot de sa femme ne lui a pas été versé. C’est la guerre de succession du Brabant. Il devra cependant reconnaitre Jeanne mais gardera quelques territoires et le titre de duc à titre honorifique !
Il n’a pour héritière qu’une fille, Marguerite qu’il propose au roi d’Angleterre pour un prince anglais. Finalement il la marie en 1357 au duc de Bourgogne Philippe de Rouvre qui est aussi comte de Bourgogne, et d’Artois. Veuve, le roi de France récupère les domaines et les répartit. Le duché de Bourgogne est donné en apanage à son fils Philippe le Hardi ; c’est la mère de Louis, Marguerite de France, encore en vie qui récupère le comté de Boulogne, l’Artois et la Champagne. Il ne reste plus qu’une solution au duc de Bourgogne c’est d’épouser Marguerite de Flandre qui lui rapportera en dot l’héritage de sa grand-mère
A la mort de Louis, en 1384, la Flandre vient s’ajouter aux possessions du duc de Bourgogne.