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ITALIE : du royaume de Piémont-Sardaigne au royaume d’Italie (1837 - 1871) |
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Son père Charles-Emmanuel renoue des liens avec la France en le mariant avec Marie de Bourbon-Soissons, tandis que son son frère aîné épouse la sœur de Louis XIII.
Marie, à la mort de son frère Louis, héritera des domaines de la famille devenant comtesse de Soissons et de Dreux, ce qui incitera son mari à quitter le parti de l’Espagne pour celui de la France.
Fils aîné, Emmanuel-Philibert, sourd muet de naissance a hérité des biens de son père en Savoie tandis que son frère cadet, le prince Eugène, hérite des biens de sa mère en France.
Il est l’héritier présomptif de Savoie jusqu’à ce que Victor-Amédée II, roi de Sardaigne, son petit-cousin ait un fils. Selon Louis XIV il serait exclu de la succession de par sa malformation à condition qu’il ne se marie pas et soit sans héritier. Pendant l’organisation de son propre mariage avec Anne-Marie d’Orléans, Victor-Amédée organise en cachette celui de son cousin avec Angélique-Catherine d’Este en Italie. Le couple aura un fils Victor-Amédée de Carignan qui garantit la succession de Savoie car à ce moment Victor-Amédée n’a que 3 filles et la loi salique s’applique en Savoie.
Marié à Marie-Victoire, fille légitimée de son cousin Victor-Amédée II, il mène une vie dispendieuse qui pousse son beau-père à lui couper les vivres. Il part vivre ne France. Ils auront un fils et une fille la future Mme de Lamballe qui deviendra l’amie de la reine Marie-Antoinette.
Par son mariage avec Christine de Hesse, il devient le beau-frère de son cousin Charles-Emmanuel III qui a épousé sa sœur Polyxène de Hesse.
Avec l’arrivée des armées de Napoléon en Savoie, les Carignan, gagnés par les idées de la révolution sont pro-français à l’opposé de la branche régnante qui est obligée de fuir. Mais la France n’est pas reconnaissante et Charles-Emmanuel et sa famille sont expulsés et envoyés en France où ils vivent difficilement. Charles-Emmanuel et sa femme Marie-Christine de Saxe auront un fils Charles-Albert.
Orphelin à l’âge de 12 ans il admire Napoléon qui finira par le nommer lieutenant des dragons. Au retour de Louis XVIII il lui est conseillé de repartir à Turin, mais les Savoie, qui ont retrouvé leur trône depuis le congrès de Vienne, ne l’apprécient pas et songent même à abolir la loi salique car les 3 fils de Victor-Amédée III ne semblent pas pouvoir avoir d’héritier. Ceci permettrait aux filles de Victor-Emmanuel de régner. Mais rien ne sera entreprit.
Malgré ses positions anti-autrichiennes il accepte d’épouser Marie-Thérèse de Toscane, issue des Habsbourg de Lorraine. Lors de l’insurrection de 1821, il est nommé régent et proclame aussitôt une constitution, mais doit se retirer face aux troupes autrichiennes.
Charles-Félix le reconnaîtra comme successeur. Malgré la mise en place de réformes, il deviendra plus conservateur. Vaincu par l’Autriche, il abdiquera en faveur de son fils Victor-Emmanuel.
Il refuse de se plier aux exigences autrichiennes et maintien la constitution mise en place par son père. Il nomma Cavour premier ministre et soutint son programme politique. Il se résigne à accepter l’aide de Napoléon III moyennant la cession de la Savoie et du comté de Nice à la France.
En 1861, il est d’abord appelé "roi élu" car sa nomination, est due aux plébiscites en sa faveur des duchés de Parme, Mantoue, du grand-duché de Toscane, puis de la conquête des Deux-Siciles, et de ceux de Romagne, Marche, et Ombrie enlevés aux Pape.
En 1866 avec l’aide de Garibaldi, la Vénétie et le duché de Mantoue sont pris aux autrichiens puis en 1870, Rome et le Latium sont annexés. Rome devient officiellement la capitale du royaume d’Italie.