|
|
ROHAN, une puissante famille séparée par la religion (1326 - 1684) |
|
|
En épousant en 1349 Jeanne, héritière de Léon, les Rohan devienne la famille la plus puissante de Bretagne. Ils détiennent, au milieu du xve siècle, 1/5e de la Bretagne autour de Pontivy et de Josselin qu’ils acquièrent en 1378 lors du mariage de Marguerite, sœur de Jean Ier, avec Olivier de Clisson et qui deviendra leur résidence principale. Leur puissance va leur permettre des alliances matrimoniales avec les ducs de Bretagne,
Remarié en 1377 avec Jeanne de Navarre, ils auront un fils Charles Ier, à l’origine de la branche de Rohan-Guéméné.
Il sera gouverneur de Bretagne de 1420 à 1429. En se mariant en 1380 avec Béatrix de Clisson, il ajoute ces terres à leur domaine.
Il se rapproche des ducs de Bretagne en épousant Marguerite, fille du duc Jean IV, dont il aura un fils et 4 filles. Parmi leurs filles, Marguerite épousera Jean II de Valois-Orléans comte d’Angoulême. Ils seront les grands-parents de François Ier et Marguerite. Il se remariera avec Marie de Vaudémont et aura un fils Jean II qui va lui succéder.
Marié à Marie de Bretagne, fille cadette du duc de Bretagne François Ier, il convoitera la succession de son beau-père. Mais celui-ci décidera que les filles (dont les 2 siennes) sont exclues de la succession et le duché de Bretagne passera à son frère. Puis Jean oscillera entre son soutien au roi de France et celui au duc de Bretagne. A la mort du duc François II, il s’allie à Charles VIII et conquiert une partie de la Bretagne. Il veut se proclamer duc mais Charles VIII le lui interdit. Il essaiera encore en s’alliant aux anglais sans succès. Puis il fera un procès à Anne de Bretagne à propos de la succession de son beau-père François Ier.
Malgré 2 mariages, son seul fils survivant n’a pas d’héritier. Anne sa 1ère fille est mariée avec dispense papale à son cousin Pierre II de Rohan-Gié et la seconde Marie à Louis IV de Rohan-Guéméné.
Son mari, puis elle à son tour meurent rapidement. Anne confie ses enfants René et Claude à Marguerite sœur de François Ier. Mariée en 2e noces à Henri II d’Albret, Marguerite marie René à sa belle-sœur Isabeau d’Albret, faisant entrer le protestantisme dans la maison de Rohan.
Le roi Henri II ayant interdit de pratiquer la religion protestante, lui, sa famille et sa domesticité sont obligés de pratiquer dans des lieux secrets. Sans enfant son frère lui succède.
Il est le cousin germain du futur Henri IV et échappe au massacre de la Saint Barthélémy. Son mariage avec Catherine de Parthenay lui permet d’agrandir son domaine. Outre leur fils Henri, leur fille Catherine sera mariée par la sœur d’Henri IV, à un prince allemand protestant Jean II de Palatinat-Deux Ponts.
En 1600 il fera un long voyage en Allemagne, Angleterre et Ecosse où il rencontrera Elisabeth Ière et Jacques VI. A son retour Henri IV, devenu roi, érige la vicomté en duché et lui fait épouser Marguerite de Béthune, la fille du futur Sully. Après la mort d’Henri IV, Marie de Médicis le renvoie de la cour et il devient l’un des chefs de l’opposition protestante. Vaincu au siège de La Rochelle, il doit s’exiler à Venise tandis que Richelieu fait démanteler ses châteaux.
Henri II n’a qu’une fille Marguerite, qui du fait d’être une riche héritière, sera convoitée. Le roi autorisera son mariage avec Henri Chabot, catholique du Poitou à condition que leurs enfants soient élevés dans cette religion. Henri sera autorisé à convertir son nom en Rohan-Chabot. En 1648, Mazarin le fait duc et pair de France
Leur arrière-petit-fils Charles prince de Soubise n’aura qu’une fille Victoire malgré 3 mariages. Elle s’unira à son cousin qui Henri-Louis de Rohan-Guéméne qui prendra le titre.
Restés catholiques, ils sont récompensés par Henri III qui transforme leur terre en une principauté en 1570 avant qu’ils ne prennent le titre de duc de Montbazon en 1588.
Leur dernier descendant Henri-louis épouse la dernière descendante des Rohan- Gié Victoire
Au 17e siècle, l'évêché de Strasbourg est le 1er propriétaire terrien de l’actuel Bas-Rhin et l'évêché le plus riche de France. Les cadets des Rohan vont occuper pendant 88 ans le siège épiscopal si envié. En 1690, Louis XIV annexe l’Alsace et place Armand Gaston de Rohan-Soubise à la tête de l’évêché où il finira par devenir prince-évêque puis cardinal. Le dernier d’entre eux sera le plus célèbre au centre de "l’affaire du collier de la reine".
