Le VERMANDOIS, un enjeu entre le domaine royal et la Flandre (902 - 1213)

Région située entre la Picardie et la Thiérache, dont la ville principale est Saint-Quentin. Un comté carolingien est attesté à l’époque de Charlemagne.

Le premier comte connu est Pépin, arrière petit fils de Charlemagne. En 902 le comté passe à son 2e fils Herbert 1er. La dynastie des Vermandois se recommandera toujours de sa descendance carolingienne et ses alliances matrimoniales serviront toujours à conforter leur légitimité.

Il va ainsi marier

La puissance du comté culmine avec Herbert II qui fait planer une réelle menace sur les capétiens. A sa mort Hugues le Grand se fait donner la tutelle de ses enfants et le domaine est habilement divisé :

La position géographique du domaine entre l’Ile de France détenue par les capétiens et la Flandre en fait un enjeu pour ces 2 partis.

En 1102, le roi de France Henri 1er marie son 2e fils Hugues à Adèle, fille de Herbert IV, qu’une assemblée de barons a reconnu comme héritière légitime en raison de l’incapacité mentale de son frère Eudes. Leur fils Raoul, conseillé et ami de Louis VI sera nommé sénéchal de France en 1131, et assurera la régence avec Suger, sous Louis VII, pendant la 2e croisade

A la mort de Raoul de Vermandois, son fils Raoul III lui succède, qui décède en 1167, avec pour seul héritier ses deux sœurs :

Elisabeth hérite de tout avec l’accord du roi de France. Mais à la mort d’Isabelle en 1183, Philippe qui convoite la succession. s’oppose au comte de Flandre qui défend les droits d’Eléonore. En effet la possession de ce domaine lui permettrait de faire la liaison entre le domaine royal et l’Artois, dot de sa femme Isabelle de Hainaut. En 1185, par le traité de Boves, Philippe Auguste laisse à Aliénor le Vermandois mais l’ampute de Saint-Quentin, Ham et Péronne.

En 1191, à la mort de Philippe d’Alsace ,il fait reconnaître à Eléonore ses droits à la succession et il occupera définitivement le Vermandois en 1213, lorsqu’elle mourra sans héritier malgré ses 5 mariages.