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MARIE-AMELIE, le mariage de la dernière chance (1782 - 1866) |
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Elle est la dernière des filles de Ferdinand IV de Bourbon, roi des Deux-Siciles et de Marie-Caroline de Habsbourg, reine de Naples. Elle est la nièce de Marie-Antoinette, et sera aussi la tante de Marie-Louise, épouse de Napoléon Ier |
Sa mère, un peu frustrée de n’être mariée qu’à un fils cadet des Bourbons, tandis que sa sœur Marie-Antoinette avait épousé Louis XVI, se console en envisageant le mariage de sa dernière fille, Marie- Amélie avec son cousin le dauphin. Mais l’enfant meurt le 4 juin 1789, et peu après les évènements se précipitent en France jusqu’à la mort de ses parents, guillotinés en janvier 1793. Marie-Caroline devient anti-française, anti-révolutionnaire avant d’être anti-napoléonienne.
La révolution française et Napoléon vont contrarier les espoirs de mariage de Marie-Amélie:
L’arrivée des troupes révolutionnaires françaises aux portes de Naples, oblige la famille royale, aidée par l’amiral Nelson, à se réfugier à Palerme. Marie-Amélie, se retrouve ainsi à 18 ans sans être mariée ainsi que ses 2 dernières sœurs Marie-Christine et Marie-Antoinette. A part le tsar Paul Ier qui a demandé sa main pour son 2e fils, le grand duc Constantin, aucune proposition n’est venue des autres cours royales.
Sa mère, après avoir éconduit Charles-Ferdinand, duc de Berry, qui avait jeté son dévolu sur Marie-Christine, décide, en juin 1800, d’emmener ses 3 dernières filles à Vienne auprès de ses 2 aînées mariées l’une à l’empereur François II, l’autre à son frère Ferdinand III, grand duc de Toscane, où il sera plus facile de leur trouver un mari. Mais l’Autriche est en train de signer la paix après la victoire de Bonaparte à Marengo. François II, gendre et neveu de Marie-Caroline ne tient pas à une nouvelle alliance avec Naples qui mettrait en péril l’armistice, et impose son veto à tout projet matrimonial.
Cependant, pendant son séjour, Marie-Caroline après la mort de sa bru, négocie un mariage croisé avec l’Espagne : son fils François se remarie avec Marie-Isabelle tandis que Marie-Antoinette épouse Ferdinand VII, futur roi d’Espagne. Retour en 1802 à Naples pour assister aux préparatifs de mariage.
Quelques prétendants se font connaître : Le grand duc de Toscane est devenu veuf et chargé de famille ; Marie-Amélie se verrait bien aux cotés de son beau-frère pour l’aider à élever ses enfants. Ses parents refusent comme ils refusent le prince de Wurtemberg pour la raison qu’il est protestant.
Le roi de Bavière, Maximilien envoie son fils Louis pour solliciter l’une des 2 prétendantes. Mais pendant ce temps il négocie le mariage de sa fille Augusta avec Eugène de Beauharnais, beau-fils de Napoléon devenu empereur. Louis est prié de repartir.
Puis, c’est à nouveau l’exil après Austerlitz. En 1807 Amélie voit l’union de sa dernière sœur encore célibataire avec Charles-Félix, l’héritier du roi de Sardaigne. Elle a 25 ans.
Philippe d’Orléans, né en 1773, fils aîné de Philippe d’Orléans dit "Philippe Egalité", est contraint, lors de la Révolution, d’émigrer: il va voyager de Suisse en Scandinavie, partira aux Amériques et reviendra s’établir en Angleterre avec frères et sœurs. Le gouvernement anglais le sollicite pour se rendre à Palerme afin d’inviter Marie-Caroline à suivre leurs conseils et par la même à se marier. Après le décès de ses 2 frères et l’extinction des Bourbons, il se retrouve le seul héritier de la couronne de France. Malgré ses préventions envers la branche cadette, Louis XVIII, alors prétendant légitime en exil, décide de favoriser le mariage de son cousin et soutien le projet auprès de la reine de Naples. Il fallait faire vite, car le roi d’Espagne venait être veuf, et l’on pouvait craindre que Marie-Caroline soit tenter de lui faire épouser sa dernière fille : un roi d’Espagne vaut mieux qu’un improbable prétendant.
Les évènements en Espagne avec l’arrivée des troupes napoléoniennes vont encore retarder la conclusion du projet, d’autant plus que, du coté anglais, on envisage depuis un certain temps de le marier à Elisabeth, fille de Georges III. Ce que l’intéressé ne veut pas d’une part parce que la jeune fille avait déjà 37 ans, et un physique très disgracieux et d’autre part ce mariage ruinerait tous les espoirs de pouvoir monter un jour sur le trône de France.
Enfin, en novembre 1809, à l’âge de 27 ans, elle épouse Louis-Philippe d’Orléans. Ils auront 10 enfants.
En 1830, elle devient reine des Français aux cotés de son époux jusqu’à leur exil en 1848.
Comme l’a fait sa mère avant elle, elle aura le souci de marier ses enfants, y compris ses filles
Ferdinand, duc d’Orléans, considéré par les cours d’Europe comme le fils d’un usurpateur, trouvera t-il une épouse ? :
Louise devient reine des Belges : Léopold de Saxe-Cobourg, élu roi des Belges en 1831, devient un parti intéressant même s’il a 22 ans de plus qu’elle. L’Angleterre est favorable à cette union qui empêchera la France de vouloir annexer la Belgique. Léopold va utiliser ses relations familiales pour protéger son petit royaume des ambitions françaises et prussiennes. (la politique matrimoniale de l’oncle Léopold) et va s’entremettre pour les mariages de Marie et de Louis.
Marie, excellente sculptrice, très férue d’arts et de littérature romantique épouse Alexandre, 5e fils d’un cadet de la famille de Wurtemberg. Elle suit son mari à Gotha.
Louis, duc de Nemours est uni à Victoire de Saxe-Cobourg nièce de Léopold. Il fut élu roi des Belges en 1831, mais Louis-Philippe est obligé de refuser devant l’opposition anglaise qui craint une mainmise de la France sur ces terres
Clémentine choisira son époux le prince Auguste de Saxe-Cobourg. Leur fils Ferdinand sera roi de Bulgarie.
François, duc de Joinville, se lance dans la carrière militaire. Il rencontre lors d’un voyage au Brésil, Francesca, sœur du roi Pedro II et de la reine de Portugal Maria-Gloria. Ils se marient avant même de recevoir l’accord du roi.
Henri duc d’Aumale épouse sa cousine germaine Marie-Caroline de Bourbon des Deux-Siciles.
Antoine, duc de Montpensier fut marié à Louise-Fernande, sœur de la reine d’Espagne, Isabelle II.