DANEMARK, la dynastie des GLÜCKSBOURG désormais sur le trône depuis 1863

L’origine des Glücksbourg

En 1564, roi de Danemark et de Norvège Frédéric II, accorde à son frère, Jean le Jeune, le duché de Schleswig-Holstein-Sonderbourg. Jean fait bâtir un château à Glücksbourg où il réside. Il partage ses domaines entre ses 3 fils : Alexandre, Philippe et Joachim.

C’est Philippe qui devient duc de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg. Le duché reste dans cette famille jusqu'en 1779. À la mort du dernier duc, Frédéric Henri Guillaume, le duché revient à la couronne royale du Danemark.

En 1825, le roi Frédéric VI accorde Glücksbourg à Frédéric-Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck descendant d’Alexandre, 1^er fils de Jean le Jeune. Il modifie son nom en remplaçant "Beck" par "Glücksbourg". Parmi ses fils, le 4^e, Christian, après avoir espéré être l’époux de la reine Victoria, se marie avec l’une des nièces du roi Christian VII, Louise de Hesse-Cassel.

L’arrivée sur le trône de Danemark à la suite des Oldenbourg

Louise de Hesse-Cassel est la nièce de Christian VIII, et de ce fait plus proche parente dans la succession au trône que son mari. Mais les femmes en étant exclues, c’est lui qui est choisi en 1847 par Christian VIII comme héritier du trône avec l’accord des grandes puissances européennes, parce que son seul fils vivant, le futur Frédéric VII, n'a pas d’enfant.

Le 8 mai 1852, le "protocole de Londres" signé par de nombreuses puissances européennes offre le trône à Christian avec le consentement de Frédéric VII. Il devient l’héritier officiel de la couronne. Le 15 novembre 1863 il devient roi.

Christian IX (1863 - 1906)

Aussitôt, il transgresse le "protocole de Londres" qui réaffirmait entre-autre l’autonomie politique des duchés du Schleswig et du Holstein. Il rompt les accords et évince les héritiers de la branche Schleswig-Holstein-Sondebourg. Cela déclenche la 2^e guerre des duchés. Par le traité de Vienne de 1864, la Prusse devient gérante du Schleswig et l’Autriche du Holstein.

Il a une descendance nombreuse qu’il sait marier, ce qui lui vaut le surnom de "beau-père de l’Europe".

• son fils Georges, sera élu roi de Grèce en 1863 sous le nom de Georges I^er. Il légitime sa couronne en épousant la grande-duchesse Olga. Son petit-fils Philippe épousera la future reine d’Angleterre Elisabeth II, arrière-petite-fille de sa sœur Alexandra.
• sa fille aînée Alexandra épouse le prince de Galles, futur Édouard VII d’Angleterre, fils de Victoria.
• Dagmar, se marie en 1866 avec le grand-duc Alexandre de Russie (futur tsar Alexandre III).
• Thyra épouse Ernest Auguste II de Hanovre, duc de Cumberland, prétendant au trône de Hanovre jusqu’à ce que la Prusse annexe le royaume.
• Valdemar épouse Marie d’Orléans, petite-fille de Louis-Philipe dernier roi des Français.
• en 1869, son fils aîné et successeur, Frédéric VIII, se marie avec Louise, fille de Charles XV de Suède.

Frédéric VIII (1906 - 1912)

Favorable à la monarchie parlementaire il ne règne que 6 ans. Les liens avec la Suède sont renforcés par son mariage avec Louise de Suède, fille du roi Charles XV.

Leurs enfants feront aussi d’importants mariages :

• Haakon épouse sa cousine germaine Maud de Galles. En 1905 lorsque la Suède et la Norvège se séparent, il se voit proposé la couronne de Norvège sous le titre de Haakon VII.
• Ingeborg est mariée au prince Charles de Suède : deux de leurs filles deviendront respectivement reine de Norvège (Marthe) et reine de Belgique (Astrid).
• Christian épouse Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin

Christian X (1912 - 1947)

Il règne pendant les deux guerres mondiales. Malgré ses liens étroits avec les monarques européens : ses cousins règnent sur la Russie, le Royaume-Uni, le roi de Grèce est son oncle, le roi de Norvège, son frère, il arrive à rester neutre. Il aura 2 fils Frédéric et Knud que son frère évincera de la succession au profit de sa fille.

Frédéric IX (1947 - 1972)

Il épouse Ingrid de Suède. Ils eurent 3 filles : Margaret, Bénédicte et Anne-Marie qui épousera Constantin II, roi des Hellènes.

Pensant qu’il n’aurait pas de fils, il soumet en 1953, par référendum, une réforme constitutionnelle pour permettre aux femmes d’accéder au trône. La majorité de la population approuve cette proposition. Sa fille aînée, Margaret, devient princesse héritière et lui succèdera en 1972.