Les ROBERTIENS où comment, par mariage, finir par obtenir le trône de France

Installés initialement dans la plaine du Rhin, les Robertiens tirent leur nom de leur ancêtre Robert Ier comte de Hesbaye, et constituent un clan influent parmi les Francs.

Robert III se rapproche du pouvoir

Petit-fils de Robert Ier, il épouse Walrade d’Orléans, fille d’Adrien que les historiens supposent être le frère d’Hildegarde, 3e épouse de Charlemagne. Walrade est la tante d’Ermentrude d’Orléans épouse de Charles II le Chauve roi de Francie occidentale. Par cette union les Robertiens se rapprochent du pouvoir.

Robert le fort, s’installe en Francie occidentale

Fils de Robert III, partisan de Charles le Chauve contre ses frères Lothaire Ier et Louis II le germanique, il est chassé de ses terres rhénanes et s’installe en Francie occidentale où le roi lui confie d’importantes missions. Devenu comte d’Anjou et de Blois, il lutte contre les vikings et en récompense devient marquis de Neustrie.

Il aura 2 fils Eudes et Robert.

Eudes un premier pas vers la royauté (888 - 898)

Dépossédé du marquisat de Neustrie à la mort de son père par Charles II le Chauve, il retrouve ses possessions après avoir protégé Paris des vikings. En 888, Charles III le Gros est déchu pour ne pas avoir su faire face à l’envahisseur, et Eudes est élu roi (le dernier fils de Louis II le Bègue étant jugé trop jeune). Mais il ne peut s’affirmer face à eux et les ducs d’Aquitaine, de Bourgogne ou de Flandre prennent leur indépendance vis-à-vis de la couronne. A sa mort, le dernier fils de Louis le Bègue Charles III le Simple est élu roi.

Robert Ier renforce ses liens avec les carolingiens et est un roi éphémère (922 - 923)

Il succède à son frère qui n’a pas d’hériter. Il organise un double mariage croisé épousant en 2e noce Béatrice de vermandois, fille de Herbert Ier tandis que le fils de ce dernier Herbert II épouse Adèle sa fille issue de son 1er mariage renforçant ainsi ses liens avec les descendants de Charlemagne. De plus, il unit sa 2e fille Emma à l’un des plus grands vassaux Raoul, duc de Bourgogne.

Charles III ayant également accepté le trône de Lotharingie les barons, dont les 2 gendres de Robert, se soulèvent. Herbert II de Vermandois le capture et le garde prisonnier. Robert est élu roi des Francs en 922. Il régnera à peine un an, mourant en 923. Son fils Hugues dit le Grand lui succède.

Hugues le Grand refuse la couronne royale et passe du statut de cousin à oncle, puis beau-frère du roi

Il refuse la couronne qui lui est proposée sentant que, n’ayant pas encore d’héritier, il ne pourra pas faire face aux grands vassaux. Il laisse la place à son beau-frère Raoul duc de Bourgogne qui sera roi de 923 à 926. Ce dernier sera mal accepté notamment des seigneurs du sud qui prendront de plus en plus d’indépendance.

Il préfère renforcer sa puissance par ses mariages qui le rapproche des Carolingiens.

A la mort de Louis IV, Hugues qui préside l’assemblée de l’élection royale accepte que Lothaire, fils aîné de Louis IV, qui n’a que 3 ans, devienne roi contre la mainmise sur la Bourgogne et l’Aquitaine.

Avant de mourir, à part son fils aîné, il mariera ses enfants de façon à protéger ses domaines :

Hugues Capet, roi des Francs

Louis V meurt en 987. A l’initiative de l’archevêque de Reims, Hugues est élu. Le clan des Ottoniens, dont il est issu par sa mère, a favorisé son élection. Son pouvoir est mince, ses maigres possessions cernées par les puissants ducs et comtes de Normandie, d’Anjou, de Flandre, de Blois et de champagne. Ceux du sud de la Loire sont quasiment indépendants. Mais la dynastie capétienne s’installe