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Les vêpres siciliennes (1265 - 1288)
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Les protagonistes
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Manfred, fils illégitime de Frédéric II, qui s’est proclamé roi de Sicile.
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Charles d’Anjou, frère cadet de Louis IX.
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Pierre III d’Aragon, mari de
Constance de Sicile, fille de Manfred.
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Urbain IV, pape.
Les évènements
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Charles d’Anjou et sa femme Béatrice de Provence ne sauraient se contenter de leur fief en
Maine et Anjou et du comté de Provence. Béatrice envie le destin de reine de ses trois autres sœurs. L’occasion leur en sera
donnée par le pape Urbain IV, qui lui propose le trône de Sicile. La papauté, en conflit avec l’empereur, ne veut pas donner son
investiture aux successeurs de Frédéric II. L’accord est conclu, en juin 1263, moyennant de nombreuses concessions au Pape, mais il faut
encore conquérir le royaume par les armes, et éliminer Manfred, qui s’est proclamé roi de Sicile.
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Charles et son armée s’embarquent en mai 1265. Malgré l’aide de la noblesse souabe, Manfred est tué au
combat. Tous les partisans des Hohenstaufen bénéficient de l’amnistie de Charles et rentrent en Sicile. Charles est couronné roi de Naples et de Sicile en janvier 1266.
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Mais il n’arrive pas à satisfaire les provençaux et les souabes, et les anciens opposants se rallient en 1268
à Conradin, fils de Conrad IV, neveu de Manfred. Soutenu par Henri de Castille son armée rencontre celle de Charles. Conradin est battu et
exécuté. Charles change alors de politique et tous les partisans Hohenstaufen sont tués ou bannis.
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"les vêpres siciliennes": la mise en place d’une taxe est à l’origine du profond
ressentiment des siciliens à son égard. Le 30 mars 1282, Palerme se soulève et tous les français sont massacrés.
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pendant ce temps, Pierre III d’Aragon, outre qu’il estime avoir des droits sur la Sicile de part sa femme
Constance, héritière de Manfred, voit ses intérêts commerciaux lésés par l’accord que Charles a passé avec l‘émir
de Tunis. Aussi lorsque la révolte gagne toute la Sicile et la Calabre, Pierre III met son armée aux cotés des
exilés souabes et siciliens, et débarque en Sicile en août 1282, puis se fait couronner roi à Palerme.
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Charles regagne la France. Il obtient l’appui de son neveu, le roi Philippe III et celui du pape. Mais la croisade dite
"d’Aragon" échoue : toute le flotte française étant détruite dans la baie de Naples en 1284. Charles meurt en 1285.
Épilogue :
le conflit va s’internationaliser et durer vingt ans. Le Pape refuse la souveraineté aragonaise et soutien les descendants de Charles d’Anjou.
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Il laisse sur place son fils Charles II dit le Boiteux. Vaincu par les aragonais et prisonnier, il doit renoncer à la Sicile en 1288 pour
acheter sa libération. Il conserve cependant la partie continentale du royaume : le royaume de Naples.
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La rivalité se poursuivra jusqu’en 1442, date de l’expulsion définitive des angevins d’Italie.
♥ "la dame de Palerme" d'Alain PARIS