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La POLOGNE, une royauté élective qui va la conduire à la chute (966- 1795) |
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L'histoire de la Pologne commence véritablement au Xe siècle, sous le règne de Mieszko Ier de la dynastie des Piast, 1er duc avéré dans les textes. Il est le vassal de l’empereur Othon 1er. Pour préserver son territoire des visées de ses voisins germaniques, il se convertit au catholicisme et épouse une chrétienne, la fille du duc de Bohême.
son fils annexe de nombreux territoires : Poméranie, Silésie, Moravie, Lusace. Cela lui permet de s’affranchir de la tutelle de l’empereur et du pape et de se faire couronner roi en 1025.
son fils perd toutes ses conquêtes et se retrouve à nouveau sous l’autorité de l’empereur. Une période d’anarchie s’installe à sa mort jusqu’en 1039 où son fils remonte sur le trône.
retrouve son trône et récupère ses possessions.
la division de la Pologne
Sa décision, à sa mort, de diviser ses territoires entre ses 4 fils, va plonger le pays dans l’anarchie et provoquer la perte d’influence de cet état permettant aux Chevaliers Teutoniques de coloniser la Prusse et une partie de la Poméranie.
Ce partage provoqua des luttes entre frères et descendants et permit aux voisins de reconquérir des territoires,
Après la mort de son oncle Boleslas, il hérite de toute la grande Pologne. Puis Henri IV le juste le désigne comme successeur lui permettant de réunir toute la Pologne et de devenir roi, ce que conteste Venceslas II, roi de Bohême soutenu par la bourgeoisie qui va s’emparer de la petite Pologne. Malgré 3 mariages il n’a qu’une fille Elisabeth qui va devenir une héritière très convoitée après l’assassinat de son père.
Les nobles acceptent qu’il devienne roi à condition d’épouser la fille de Przemysl, Elisabeth.
Après l’assassinat de Venceslas II, il réussit, à rétablir la royauté sur l’ensemble de la Pologne et se faire sacrer roi en 1320. Il dut faire face aux prétentions de Jean de Luxembourg, roi de Bohême. Il conclut 2 alliances :
Mais il doit à nouveau faire face aux chevaliers teutoniques et, à sa mort, il a perdu de nombreuses possessions.
Il rétablit la réunification tout en étant obligé de céder la Poméranie orientale aux chevaliers teutoniques (perdant ainsi tout débouché sur la mer), et la Silésie au profit de la Bohême.
Malgré 3 mariages il n’a pas d’héritier mâle. Passant outre un accord avec le fils de sa sœur Elisabeth, Louis d’Anjou, roi de Hongrie, il désigne son petit-fils Casimir IV, né du mariage de sa fille avec le duc de Poméranie, comme successeur.
Il déjoua les ruses du chancelier et se fait couronner roi. Il laisse la régence de la Pologne à sa mère Elisabeth.
A son tour il doit penser à sa succession. Il n’a que 2 filles Marie, destinée au trône de Hongrie, et Hedwige. Les nobles polonais, qui veulent se séparer de la tutelle hongroise, la désignent reine de leur pays. Elle doit rompre ses fiançailles avec Guillaume de Habsbourg et épouser le grand-duc de Lituanie Ladislas II Jagellon qui doit se convertir au christianisme avant d’être élu roi à son tour. Union dite de Krevo signée en 1385.
L’union de la Lituanie et de la Pologne inquiète ses voisins, dont les chevaliers teutoniques chargés de la conversion des lituaniens. Il va leur infliger une cuisante défaite au Tannenberg en 1410.
De son 4e mariage avec une noble polonaise il va avoir 2 fils : Ladislas et Casimir.
Il est choisi également comme roi de Hongrie à la mort de l’empereur Albert II qui n’a pas d’héritier. Avec Jean Hunyadi il va trouver la mort à la bataille de Varna face au sultan Murad II
Au bout de 3 ans il succède à son frère. La Prusse qui s’est soulevée contre les chevaliers teutoniques demande l’aide de la Pologne. Commence une guerre de 13 ans qui lui permet de retrouver la Poméranie orientale et l’accès à la Baltique. Ayant des vues sur la Bohême et la Hongrie, il épouse Elisabeth, fille de l’empereur Albert II. Elle est surnommée la "mère des rois" car 4 de ses fils vont le devenir :
Elu roi de Hongrie, il est battu par son frère Ladislas déjà roi de Bohême. Il meurt sans enfant
D’abord grand-duc de Lituanie, il succède à son frère. Bien que marié à Hélène, fille du grand-prince de Moscou Ivan III, il doit céder la Lituanie aux chevaliers teutoniques soutenus par ce dernier. Il n’a pas de descendant.
Il succède à son frère. Il a épousé en 2e noce Bona Sforza qui lui apporte l’appui financier de sa famille milanaise. Leurs enfants vont avoir de belles destinées
Marié à Elisabeth d’Autriche puis à sa jeune sœur Catherine, il n’a pas d’héritier.
La mort de Sigismond sans héritier pose le problème de sa succession et celui du système à adopter pour élire un roi. A la réunion de la diète un jeune noble Jean Zamoyski proposa que le roi soit choisi au suffrage direct des nobles présents. Ce qui fut adopté sous le nom de Confédération de Varsovie : accord qui fixe les conditions d'élection du roi de Pologne et établit la liberté de religion. L’union de la Pologne et de la Lituanie prend alors le nom de "République des Deux Nations"
Il y eut plusieurs candidats : Ernest de Habsbourg, le tsar Ivan le terrible ou son fils, les Jagellon de Suède. Finalement c’est Henri III d’Anjou qui l’emporte. Il est élu le 15 mai 1573. Il a juste le temps de s’installer à Varsovie lorsqu’il apprend la mort de son frère Charles IX et de s’enfuir le 18 juin pour être couronné roi de France.
C’est Etienne Báthory, voïvode de Transylvanie, beau-frère de Sigismond II qui est élu pour lui succéder sous le titre de Stephan Ier . Pour rendre plus légitime son élection, il épouse Anne Jagellon, fille de Sigismond Ier. Pas d’héritier.
Cette fois, c’est parmi la famille Jagellon de Suède marié aux Vasa qu’est choisi le roi. Fils de Catherine, bien qu’élu au détriment de l’archiduc Maximilien de Habsbourg, il aura toujours des relations pacifiques avec l’Autriche. Il épouse 2 sœurs de l’empereur Anna et Constance qui lui donneront chacune un fils. A la mort de son père Jean III, il tente de prendre le trône suédois, mais les protestants s’y opposèrent et soutinrent son oncle Charles.
Fils aîné d’Anne, il est élu sans difficulté. Il essaie à son tour de monter sur le trône suédois à la mort de Gustav-Adolphe, mais le chancelier Oxenstierna fit supprimer définitivement les héritiers Vasa polonais de la succession suédoise. Il scelle ses liens avec l’Autriche en épousant Cécile-Renée fille de Ferdinand II, puis Louise-Marie de Gonzague.
Fils de Constance, il succède à son demi-frère, renonçant à son chapeau de cardinal et épousant sa veuve Louise-Marie. Il doit faire face à une coalition russo-suédoise. Vaincu il doit céder la Prusse et la Livonie. Il abdique en 1668
Il est le candidat du parti autrichien face au candidat français, le duc d'Enghien, fils du Grand Condé. Il épouse Eléonore, sœur de l'empereur Léopold Ier.
Commandant de l’armée polonaise, vainqueur des Turcs, il est élu roi
Pendant le 18e siècle, la Pologne est engagée dans des nombreux conflits qui lui font perdre une grande partie de sa superficie, notamment sous le coup de l'expansion russe. À la fin du 18e, le désaccord entre conservateurs et libéraux entrainent les interventions des puissances européennes et, après trois partitions, la République des Deux Nations est partagée entre la Prusse, l'Autriche et l'Empire russe.
Auguste, électeur de Saxe, est candidat à la succession de Jean Sobieski avec le soutien de Léopold Ier. Une majorité d'électeurs élisent le duc de Conti, soutenu par Louis XIV. Auguste se précipite à Cracovie et se fait reconnaître roi avant l'arrivée de Conti. Charles XII roi de Suède fait face à la coalition russo-polonaise. Vainqueur il fait élire Stanislas Leszczynski en 1704 (Auguste abdique en 1706). Mais après la défaite de Charles XII en 1709, Stanislas est chassé et Auguste revient soutenu par le tsar Pierre Ier(1709 -1733). A sa mort, son fils Auguste III entre en compétition avec Stanislas : c’est la guerre de succession de Pologne
Marié à Marie Josèphe de Habsbourg, fille de Joseph Ier, il signe un traité secret avec l’Autriche contre la Prusse.
Il est élu roi de Pologne grâce au soutien de la tsarine Catherine II de Russie, son ancienne maîtresse. Il est soutenu par le parti des réformateurs, mais les dissidents font appel à la Prusse, la Russie et l’Autriche qui procèdent au 1er partage de la Pologne (1772). D’autres tentatives de réformes se font contrerpar des nobles qui font appel aux russes et leur intervention aboutit à un 2e partage (1793) qui profite à la Russie et à la Prusse. Ils interviennent encore face à un mouvement d’indépendance. C’est dernier partage de 1795. Stanislas abdique peu après.
Même si Napoléon recrée, le temps de son règne, le royaume de Pologne, ce partage est définitivement entériné au congrès de Vienne en 1815. Au cours du XIXe siècle, la majorité des territoires dont s'était emparé, l'Autriche passent sous contrôle russe.