TOULOUSE, des comtes entre croisades et cathares (1050 - 1271) |
Fils de Guillaume et Adelaïde d'Anjou, il épouse Emma de Provence. Elle succèdera en Provence à son frère Roubaud et lèguera le marquisat de Provence à leur second fils Bertrand 1er. Ainsi le droits des comtes toulousains sur une partie de la Provence engendreront les guerres du 12° siècle avec la maison de Barcelone.
Lorsque sa mère Adelaïde deviendra comtesse de Provence lors de son 4° mariage, elle l'appelera à ses cotés pendant sa régence pour faire face à la révolte de ses vassaux.
Il essaiera vainement d’agrandir ses territoires au détriment du clergé, et aura à défendre son patrimoine contre les sarrasins au sud et les francs au nord. Il se marie 3 fois.
Il épouse entre autre Almodis de la Marche. Ils vont avoir 2 fils Guillaume IV et Raymond IV. Mais, en 1040, Almodis accepte de se faire enlever par Béranger Ier, comte de Barcelone pour convoler avec lui. Elle va avoir des jumeaux Raymond-Béranger et Béranger-Raymond, pour qui elle va lier des alliances qui deviendront des épines dans les affaires des comtes de Toulouse.
A la mort de Pons, le comté de Toulouse doit revenir à l’aîné : Guillaume. L’on ne sait pas trop si les 2 frères co-régnèrent, mais il s’avère que Guillaume est très effacé et que, très tôt, Raimond de Saint-Gilles signe ses documents du sceau de comte de Toulouse. Ce qui est sûr c’est que Guillaume va avoir une fille, Philippa dont les mariages auront des répercussions sur le comté :
Il assure son autorité sur le Languedoc des Pyrénées à la Haute-Loire, et jusqu’à la Garonne à l’ouest. A l’est il détient une partie de la Provence. Il va, grâce au décès d’une cousine, récupérer le duché de Narbonne, puis plus tard une partie de l’Auvergne et du Gévaudan.
Il se marie plusieurs fois
A peine Raimond de Saint-Gilles est-il partit que son voisin Guillaume IX, duc d’Aquitaine envahit le comté et se fait proclamer comte. Il vient d’épouser Philippa de Toulouse, la nièce de Raimond et revendique la succession. Mais il est mal accepté et, voulant partir en croisade à son tour, il revend le comté à Bertrand en 1101.
En 1105, Raimond devenu comte de Tripoli, meurt. Il lègue les possessions toulousaines à son fils cadet Alphonse et ses terres et le comté de Tripoli à Bertrand qui part à son tour.
Guillaume X, revenu de croisade, envahit à nouveau le comté et s’y installe de 1113 à 1119. Alphonse se réfugie en Castille, terre de sa mère. (D’après Jean-Luc Déjean Alphonse-Jourdain a épousé Faydide de Provence, sœur de Douce qui a épousé Raimond-Béranger III, comte de Barcelone). Ils vont s’affronter lors des guerres baussenesques (1123-1125) provoquées par la maison des Baux qui revendique également une part de l’héritage. En 1146, il part en Terre Sainte.
Il va passer sa vie à temporiser, à nouer des alliances judicieuses pour se défendre de l’Aragon et de l’Angleterre devenue sa voisine depuis le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II.
En ce qui concerne ses enfants :
La paix entre le comte de Toulouse et le roi d’Aragon est signée en 1176. Raimond V et Alphonse mourront en 1194 et 1196, laissant leur querelle à leurs enfants.
Devenu veuf, il va faire 2 mariages politiques qui révèlent la haute estime que lui porte les maisons royales
Ces deux alliances mettent fin aux guerres contre l’Angleterre, et font de l’Aragon un allié. De plus, il est, par sa mère, cousin du roi de France.
C’est pendant son règne que le catharisme se développe sur ses états et devient une affaire politique. Sans y adhérer, il laisse faire et refuse de se plier aux exhortations du Pape, où s’y soumet sans y donner suite. Son comté lui est confisqué, mais il y revient et tient tête à la croisade menée par le futur Louis VIII et Simon de Montfort. A sa mort il a reconquis la plus grande partie de ses territoires..
Il épouse Sancie d’Aragon, fille d’Alphonse II de Castille. Ils n’auront qu’une fille Jeanne.
Il chasse Amaury de Montfort, qui dirige la 2e croisade contre ses états. Il est victime de la machination de celui-ci qui laisse ses droits sur le comté, que le roi de France lui a octroyé, au roi lui même. Il doit finir par plier devant Louis VIII, cédant le Languedoc et l’Albigeois et donnant sa fille, unique héritière, à Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis
Pour tenter d’avoir un héritier mâle, il répudie sa femme et cherche une autre épouse. Le roi de France tentera par tous les moyens à empêcher son remariage.
A sa mort en 1249, le comté perd son indépendance. Alphonse de Poitiers dirige les états au nom de sa femme. A sa mort en 1271, n’ayant pas de fils, ses terres sont réunies au domaine royal.