STUART : naissance de la Grande Bretagne et fin de la monarchie de droit divin  (1603 - 1714)

Jacques 1er d’Angleterre - VI d’Ecosse : la création de la Grande-Bretagne  (1603 - 1625)

Ses 2 parents Marie Stuart et lord Dundley sont descendants d’Henri VII Tudor, roi d’Angleterre. Il a été baptisé dans la religion catholique. Depuis 1567, date de l’abdication de sa mère, il est roi d’Ecosse. Indifférent à la situation de sa mère emprisonnée, il entretient des liens cordiaux avec sa cousine Élisabeth d’Angleterre et lord Cecil est en contact régulier avec lui. Dès la mort d’Élisabeth, et bien que le parlement ait exclu du trône ceux qui ne sont pas nés en Angleterre, il est aussitôt proclamé roi. Il est couronné le 25 juillet à Londres.

Il conçoit l’Angleterre et l’Ecosse comme un royaume unique. Le parlement écossais vote l’Acte d’Union, mais celui d’Angleterre refuse. En 1604, il prend le titre de roi de Grande-Bretagne.

Il se méfie énormément du parlement. Il souhaite maintenir la paix religieuse entre les différents partis : anglicans, puritains, catholiques, sans grand succès. La conspiration des Poudres en 1605 va durcir ses positions.

En 1589, il a épousé Anne, la fille cadette de Frédéric II de Danemark. Ils auront 2 enfants :

En conflit avec l’Espagne pour les colonies, il espère un rapprochement en proposant son fils en mariage avec Marie-Anne, fille de Philippe III, nouveau roi d’Espagne. Ceci est mal perçu tant par le parlement qui demande un mariage avec une princesse protestante et la poursuite de la guerre que par Charles lui-même qui s’est rendu à Madrid et qui a refusé de se convertir.

Charles Ier : la chute de la monarchie  (1625 - 1649)

Il se marie, avec la nièce de Louis XIV, Henriette Marie qu’il avait rencontré lors de son déplacement vers l’Espagne. Le parlement voit d’un mauvais œil cette union du fait que la mariée est catholique et pratique ostensiblement son rite.

Le désaccord devient total lorsqu’il demande des subsides pour soutenir son beau-frère à la tête de la Bohême et qu’il déclare la guerre à l’Espagne.

Après plusieurs dissolutions du parlement et un règne de 11 ans sans le convoquer, il le réunit à nouveau en 1640. Ce dernier vote la « grande remontrance » longue liste de griefs contre les conseillers du roi. Charles tente un coup de force en pénétrant dans le parlement pour arrêter les meneurs. La rupture est totale, le peuple prend fait et causes pour les parlementaires. C’est le début de la guerre civile au terme de laquelle il est fait prisonnier. Jugé pour haute trahison il est décapité le 30 janvier 1649.

Charles aura 4 enfants :

Charles II : la monarchie restaurée  (1660 - 1685)

A la mort de Cromwell, le général Monk, craignant le chaos organise le retour de Charles qui promet la liberté de conscience et la primauté de l'église anglicane.

Charles atteignait 31 ans, il devenait capital qu’il se marie. Si du temps de son exil on avait envisagé des mariages avec des princesses plus ou moins titrées, maintenant qu’il était roi, le problème est autre et les questions politiques et religieuses entrent en ligne de compte.

Il épouse cette dernière, qui peut continuer à pratiquer sa religion. Mais ils n’auront pas d’héritier.

La conversion du frère du roi Jacques d’York :

Il fut le premier à se marier en 1659, en épousant secrètement une demoiselle d’honneur Anne, fille du lord-chancelier. Toute la famille se ligue pour faire annuler le mariage, sans succès. Finalement elle fut admise dans l’entourage royal et donnera naissance à 2 filles : Mary et Anne.

Il joua un rôle important auprès de son frère, nommé lord amiral et intervenant efficacement lors du grand incendie de Londres. Mais, durant son séjour en France, il avait découvert les croyances et les cérémonies catholiques et se convertit secrètement en 1668 ou 1669 tout en continuant d'assister aux messes anglicanes

En 1673, les inquiétudes concernant l'influence catholique à la cour royale poussèrent le parlement d'Angleterre à adopter un nouveau Test Act qui obligeaient tous les responsables civils et militaires à prêter un serment par lequel ils reniaient la doctrine de la transsubstantiation et d'autres doctrines catholiques et devaient recevoir l'eucharistie selon les règles de l'Église d'Angleterre. Jacques refusa ces conditions et préféra abandonner sa fonction de Lord Grand Amiral ; sa conversion fut par conséquent rendue publique.

Charles II ne s'opposa à la conversion mais ordonna que les filles de Jacques soient élevées dans la foi protestante. De plus, il autorisa Jacques devenu veuf à se remarier avec la princesse italienne catholique Marie de Modène. De nombreux britanniques considéraient la nouvelle épouse comme une espionne au service du pape Clément X

Le mariage de Marie, fille aînée de Jacques d’York :

Charles n’ayant pas d’enfants, Marie devenait l’héritière après son père Jacques qui n’était plus très populaire. C’est l’époque où Louis XIV est en guerre contre les Pays-Bas pour des raisons commerciales. Alliance avec France ou les Pays-Bas :

La fin du règne de Charles est secouée par des dénonciations et des complots contre les catholiques. Jacques est sous le coup d’une loi d’exclusion de la succession au profit de Georges, duc de Monmouth, fils illégitime de Charles. Le pays se divise entre les torys qui soutiennent Jacques et les whigs qui s’opposent à lui.

Charles meurt en 1685 en se convertissant au catholicisme !

Jacques II et la glorieuse révolution  (1685 - 1688)

L’accession au trône se fit sans difficulté. Mais, en 1688, 3 évènements vont décider du sort du roi :

C’est la glorieuse révolution. Le 6 janvier 1689, il est officiellement déposé et s’installe en France

Marie II et Guillaume III d’Orange, le protestantisme est de rigueur pour régner (1689 - 1702)

Ils deviennent co-régnants d’Angleterre, Ecosse et Irlande et protecteur de la foi.

Une déclaration des droits fixe les limites du pouvoir royal et précise qu’aucun catholique ne peut accéder au trône et qu’aucun roi ne peut épouser une catholique.

Anne, la fin des Stuart  (1702 - 1714)

Marie étant morte sans enfant, Anne devient l’héritière. Elle a approuvé la glorieuse révolution. Elle est mariée depuis 1683 à Georges de Danemark, frère du roi Christian V, mais se retrouve sans enfant lorsqu’elle succède à Guillaume. En 1701, l’acte d’établissement fixe les règles de succession : la couronne échouera à l’électrice Sophie de Hanovre, petite fille de Jacques Ier et à ses héritiers. En 1707, elle devient reine de Grande-Bretagne et d'Irlande

Sophie meurt en juin 1714, Anne en août de la même année. Sans grande opposition le fils de Sophie, Georges de Hanovre vint prendre possession du trône sous le titre de Georges Ier.

La dynastie de Hanovre s'installe